Destruction de parcelles expérimentales d’OGM
NE LAISSONS PLUS SACCAGER LES TRAVAUX DES CHERCHEURS FRANÇAIS !

Dans la nuit du 29 au 30 juin 2008, quatre parcelles expérimentales d’OGM ont été détruites dans le Gers et en Haute-Garonne ; ces destructions ont été revendiquées le 30 juin par le « collectif des faucheurs volontaires » ; le 2 juillet 2008, José Bové félicitait publiquement « les faucheurs qui ont été capables de neutraliser quatre parcelles d’essais » et ajoutait : « Il reste quelques essais à travers le territoire. On va s’en occuper, le travail devrait être fait ».

L’Association Française pour l’Information Scientifique entend placer chacun devant ses responsabilités :

En détruisant des parcelles expérimentales, et en appelant à traquer les essais où qu’ils se trouvent, les « faucheurs volontaires » et leurs amis révèlent une fois de plus que c’est bien la science et la technologie qui est la cible de leurs actions, et que leurs discours « oui à la recherche » relèvent bel et bien de l’hypocrisie.

Du côté gouvernemental, l’intention mise en avant de « soutenir les chercheurs du domaine des biotechnologies végétales et de l’agronomie » (Source : communiqué Valérie Pécresse 18 janvier 2008) se heurte une fois de plus à la réalité du terrain : engluées dans des compromis politiques, les autorités publiques ne parviennent pas à rendre intelligible une politique de développement scientifique et technologique en matière de biotechnologies végétales.

L’Association Française pour l’Information Scientifique quant à elle,

réitère son aspiration au développement d’un progrès maîtrisé et partagé, seul à même de garantir la liberté de choix à laquelle agriculteurs et consommateurs ont pleinement droit ;

condamne ces actes de destruction qui empêchent la progression du savoir et occultent tout débat serein sur les plantes génétiquement modifiées ;

partage l’exaspération et la colère des chercheurs, ingénieurs, techniciens et agriculteurs pris au piège entre une hypocrisie et une incurie qui n’ont que trop duré ;

exige des autorités publiques qu’elles mettent en œuvre les mesures appropriées pour la conduite sécurisée des essais qui ont été autorisés par les agences gouvernementales qualifiées.