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Kyoto, et après ?

Publié en ligne le 9 septembre 2005 -

A présent que, grâce à la Russie, le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre est ratifié, quel impact pouvons-nous en attendre ?

Pas grand-chose. Même en supposant que les objectifs soient atteints en 2012, si les émissions recommencent à croître ensuite, Kyoto n’aura empêché que 0,1% du réchauffement planétaire prévu pour 2050.

Mais les objectifs de Kyoto seront-ils atteints en 2012 ?

Peu probable. Le Protocole, signé en 1997, dit que, d’ici 2012, les émissions de gaz devront avoir été réduites, dans chaque pays participant, de 5% en-dessous de leur niveau de 1990. Or, à l’heure actuelle, les émissions ont plutôt... augmenté de 17% !

Dans ce cas, qu’arrivera-t-il à un pays qui n’aura pas atteint ses objectifs en 2012 ?

Pas grand-chose. En théorie, il pourrait être soumis à une amende, sous l’égide des Nations Unies, ou faire face à des obligations plus lourdes de réduction de ses émissions polluantes. Mais étant donné que, pour l’instant, aucune négociation n’a commencé sur un traité "Kyoto 2", nul ne peut dire ce qui arrivera après 2012.

Et y a-t-il d’autres pays qui ne sont pas soumis à Kyoto ?

Il y a évidemment les États-Unis puisque ceux-ci, depuis l’arrivée au pouvoir du président Bush, ont refusé de le signer, bien qu’ils soient reconnus comme le plus gros pollueur de la planète. Et il y a aussi des pays comme la Chine et l’Inde, qui, à titre de nations en voie de développement, n’ont pas eu l’obligation de se joindre au club.

S’il est si peu utile, pourquoi le Protocole de Kyoto fait-il à ce point consensus ?

Il était peu contraignant aux yeux des industriels. Et c’est un premier pas, aux yeux des écologistes.


Mots-clés : Écologie


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