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Les fausses promesses sur nos étiquettes alimentaires : c’est fou !

Publié en ligne le 10 février 2012 - Alimentation -
par Brigitte Axelrad - SPS n° 298, octobre 2011

L’Union Européenne vient de mettre un peu d’ordre dans les allégations de santé utilisées sur les étiquettes alimentaires à des fins de publicité.

En 2006, l’Union Européenne a adopté un règlement garantissant que toute allégation figurant sur l’étiquette d’un aliment vendu au sein de l’UE soit claire et justifiée par des preuves scientifiques. C’est l’Agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) [1], qui est chargée de vérifier le bien-fondé scientifique de ces allégations. En effet, depuis quelques années, on a vu fleurir les affirmations et les promesses sur les étiquettes de nos denrées alimentaires : « Réduit le taux de cholestérol », « solidifie le squelette », « améliore la circulation sanguine », « booste la mémoire », « renforce l’organisme », « régule le transit dès quinze jours », « diminue la sensation de faim », etc. [2] « Beaucoup de ces promesses sont trompeuses », comme le souligne Frédéric Vincent, porte-parole du Commissaire européen, John Dalli, responsable de la santé des consommateurs.

Les États européens ont fourni une liste de 4 637 allégations, 331 d’entre elles ont été spontanément retirées par l’industrie alimentaire et 1 548 autres, liées aux plantes, seront examinées ultérieurement. Sur les 2 758 restantes, 510 seulement se sont avérées scientifiquement fondées. Il y a donc un grand ménage à faire pour retirer plus de 2 000 allégations pseudo-scientifiques, trompeuses ou mensongères.

Certes, selon Frédéric Vincent : « Le rejet d’une allégation ne signifie pas que le produit n’est pas bon, mais seulement que les promesses figurant sur l’étiquette ne sont pas correctes. »

Cette première vérification sera soumise aux États européens. Les industriels auront alors six mois pour retirer des étiquettes les allégations de santé non validées.

Il n’est pas étonnant qu’il faille contraindre les industriels à respecter une éthique de vérité pour rendre le marché plus transparent. La confiance des consommateurs est à ce prix.

Cette action de l’Europe paraît plus légitime que celle, un moment envisagée fin janvier 2009, d’autoriser le mélange de vin rouge et de vin blanc, pour en faire du... rosé. [3]

[1] Communiqué de presse de l’EFSA, du 28 juillet 2011 :
www.efsa.europa.eu/fr/press/news/11....
[2] Le Monde.fr du 28-07-2011 : http://www.lemonde.fr/europe/articl....
[3] http://www.lefigaro.fr/vins/2009/03...