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Scientific American, janvier-mai 2008

Publié en ligne le 23 mai 2008 -

En janvier 2008, Michael Shirmer met en regard deux phénomènes forts différents : l’économie et l’évolution. Il s’agirait dans les deux cas de systemes complexes et adaptatifs. L’évolution n’est pas dirigée par une intelligence supérieure ; mais l’économie est également auto-organisatrice et (selon l’auteur et les références qu’il donne...) cela serait démontré par les échecs des systèmes qui prétendaient la piloter d’en haut. On retrouve là la tendance, maintes fois rencontrée, de notre ami Shermer, de considérer comme pseudo-scientifque toute théorie proposant la possibilté d’une économie autre que libérale.

La chronique de février revient sur le même sujet, et s’interroge sur les rôles respectifs de la coopération et de l’égoïsme dans les comportements aussi bien des primates que des acteurs économiques de nos sociétés actuelles. C’est par un équibre entre ces deux tendances que le système peut fonctionner.

En mars on rend compte de travaux de spécialistes en neurosciences qui ont testé, par IRM, ce qui se passe dans le cerveau de sujets confrontés à diverses affirmations évidentes, fausses, ou douteuses. Une affirmation facile à comprendre a tendance à être acceptée comme vraie, alors que l’approche sceptique est lente et ne s’impose pas naturellement.

La chronique d’avril part d’une expérience sur la manière dont les chiens agitent leur queue (plutôt vers la droite ou vers la gauche) selon la situation émotionelle qu’on leur impose. Cela serait lié à la dissymétrie du cerveau, les émotions positives résidant dans l’hémisphère gauche. La réaction aux divers types d’émotions est en définitive un produit de l’évolution, en provoquant des réactions allant dans le sens de la survie de l’individu et de l’espèce.

En mai, l’auteur met en garde contre une « nouvelle phrénologie » qui résulterait d’une interprétation trop primaire des expérience d’IRM montrant des parties du cerveau réagissant à tel ou tel stimulus. L’erreur est de considérer le cerveau comme composé de « modules » spécialisés dans des fonctions bien définies. Cette vision n’est pas conforme à la réalité et peut conduire à des dérives pseudo-scientifiques.


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