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Sismologie :

Publié en ligne le 8 janvier 2009 - Information scientifique -

Une équipe de chercheurs franco-turcs, menée par Michel Bouchon de l’Université Joseph Fourier à Grenoble et Hayrullah Karabulut de l’Université Bogaziçi à Istanbul, a récemment publié dans la revue Science une étude sur les répliques consécutives à un certain type de séismes. Cette étude s’intéresse aux séismes à super cisaillement, qui sont particulièrement violents, à l’image de celui d’Izmit qui a frappé la Turquie en 1999 et qui a fait environ 30.000 victimes.

Dans les événements de ce genre, la rupture le long de la faille principale progresse plus vite que la vitesse des ondes de cisaillement. La vitesse de la rupture initiale, qui dépasse les 20.000 km/h, crée alors une onde de choc, à l’image du bang supersonique produit par certains avions. S’appuyant sur les données relatives à plusieurs séismes de ce type, dont celui d’Izmit, l’étude a montré que les répliques ne sont pas centrées sur la principale zone de rupture, comme c’est normalement le cas pour des tremblements de terre moins rapides, mais se regroupent plutôt autour des failles secondaires ou anciennes du voisinage.

Les chercheurs pensent que cette localisation particulière des répliques signifie que la friction se trouve répartie de manière uniforme lors de la rupture. Les failles à proximité, ébranlées par l’onde de choc initiale, sont alors activées et peuvent donner lieu à des répliques sur ces zones périphériques.

Sources :
 Science, 06/06/2008 - http://www.sciencemag.org
 Portail Techno-Science - http://www.techno-science.net

Rédacteur :
Sami Karkar - sami.karkar(AT)diplomatie.gouv.fr