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Skeptical Inquirer - mai/juin 2009

Publié en ligne le 15 juillet 2009 -

Dans le numéro de mai-juin 2009, l’article vedette, rappelé par des illustrations en couverture, concerne la science et la pseudo-science dans l’alimentation. Le texte est extrêmement critique sur tous les conseils qui fleurissent partout concernant ce qu’il est « bon pour la santé » de manger et sur ce qui serait nuisible. L’auteur, Reynold Spector, est un professeur de médecine qui a publié de nombreux travaux dans ce domaine. Il attaque particulièrement les préconisations, souvent commerciales, de suppléments alimentaires tels les vitamines ; les publications sur lesquelles s’appuient ces préconisations sont en général méthodologiquement insuffisantes. Même remarque sur les régimes anti-obésité, les régimes contribuant à prévenir le cancer. Les revues à comité de lecture font preuve d’une rigueur insuffisante à l’égard d’articles qui annoncent des résultats incomplets ou douteux.

Parmi les autre textes publiés, notons :
 des critiques du comité Nobel qui n’a pas associé Robert Gallo aux deux lauréats français pour la découverte du virus du SIDA ;
 un compte rendu de congrès, accompagné d’encadrés et de commentaires, sur les contestataires de l’évolution et ceux du réchauffement climatique. L’un et l’autre sont placés sur le même plan et décrits comme de mauvaise foi, comme des entreprises pseudo-scientifiques ;
 un article sur la communication en matière de science que le président Obama met en place pour ouvrir la voie à une politique qui tienne compte des résultats et des besoins de la science, ce que son prédécesseur ne faisait pas ;
 un texte comparant les méthodes de la science « dure » et de la psychologie. Contrairement à ce qui est souvent dit, cette science « molle » produit des résultats cohérents, reproductibles, et générant un savoir cumulatif. Bien sûr il y a des inconsistances, mais la physique « dure » n’en manque pas. Les sciences « dures » ou « molles » se distinguent des pseudosciences dont les caractères essentiels sont la contradiction interne et la stagnation ;
 en réponse à une question de lecteur, on se penche sur une méthode de gestion des ressources humaines appelée « Personalysis ». Cette méthode est clairement pseudo-scientifique, et on doit constater qu’en matière de gestion des entreprises le cas n’est pas isolé ;
 Harriet Hall nous explique que discuter avec quelqu’un qui ne joue pas le jeu de la raison est perte de temps ;
 Christophe Di Carlo, professeur de philosophie, explore les racines du scepticisme, à travers l’histoire des philosophes grecs, qui ont formulé des règles de raisonnement encore utilisables pour établir les erreurs des pseudo-sciences.


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