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Un spray antisuicide

Publié en ligne le 16 juin 2013 - Technologie -

Depuis quelques années, l’armée américaine compte tous les ans davantage de soldats morts par suicide que tués lors des combats. Ainsi, durant les 155 premiers jours de 2012, 154 soldats se sont suicidés, tandis que 139 sont morts au combat. C’est la raison pour laquelle l’état-major a décidé de financer, à hauteur de 3 millions de dollars, la mise au point d’un spray nasal antisuicide qui serait utilisé par les soldats en cas de besoin et cela, sachant que le Pentagone dépense déjà 2 milliards de dollars par an pour assurer la santé mentale de ses soldats. Comme on sait, depuis les années 1970, que la TRH ou hormone thyréotrope produite par l’hypothalamus possède un effet antidépresseur et antisuicidaire, c’est naturellement vers elle que l’attention des chercheurs s’est tournée. Le problème majeur qu’il faut cependant résoudre repose sur le fait que, pour agir dans ce sens, la TRH doit pénétrer dans le cerveau. Or, l’évolution a doté le cerveau de tous les vertébrés terrestres d’une protection : la barrière hématoencéphalique (découverte en 1967). Cette dernière empêche la pénétration dans le cerveau de substances non indispensables qui se trouveraient dans le sang et assure ainsi la protection de cet organe sensible et vital. Mais le neurologue Michael Kupek, de l’école de médecine de l’université d’Indiana, a bon espoir de relever le défi grâce à l’emploi de nanoparticules. Va-t-il y parvenir ? Réponse en 2015. Si oui, les civils vont bien entendu bénéficier de ce traitement. Signalons qu’en France le suicide constitue la première cause de mortalité chez les hommes de 25-34 ans.

https://www.rt.com/usa/us-army-anti...
http://www.infosuicide.eu/pointdevue/statistique/index.htm (disponible sur archive.org—21 mai 2020)