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Aux origines de l’hypnose

Comment l’hypnotisme a piégé l’hypnotisé et l’hypnotiseur

Publié en ligne le 14 juillet 2015 - Cerveau et cognition -

« Une pseudoscience qui remporte du succès est une formidable réalisation intellectuelle. Son étude est aussi instructive et digne d’intérêt qu’une science authentique. »

Frank Cioffi [1]

Henri Ellenberger, qui reste à ce jour le meilleur historien de la psychothérapie, écrit : « De 1870 à 1893, Charcot était considéré comme le plus grand neurologue de son temps. Il était le médecin consultant des rois et des princes, des malades venaient le voir “de Samarcande et des Antilles”. […] Il apparaissait comme le savant magicien qui avait métamorphosé La Salpêtrière en un temple de la Science. […] Chacun de ses cours était soigneusement pris en note par des étudiants et publié dans des revues médicales qu’il avait fondées. Bien avant le début des cours, le grand amphithéâtre était rempli d’étudiants, de médecins, d’écrivains et de curieux. […] Aux yeux du monde, Charcot était l’homme qui avait exploré les profondeurs insondables de l’esprit humain, d’où son surnom de “Napoléon des névroses” » [2].

Dans son article nécrologique sur Charcot, Freud écrit que le « maître des neurologues de tous les pays » était un « visuel », qui cherchait des « types » à travers les « longues séries de formes frustes » [3]. Il ajoute que Charcot disait que « la plus grande satisfaction qu’un homme puisse connaître était de voir quelque chose de neuf et de le reconnaître comme une nouveauté ».

Charcot avait commencé sa carrière universitaire par des recherches sur les corrélats anatomiques de troubles neurologiques. Durant les années 1860, il avait réalisé des contributions essentielles à la neurologie moderne, notamment sur la sclérose en plaques et la sclérose latérale amyotrophique (« maladie de Charcot »). Depuis les années 1870, il s’est attelé à la question de l’hystérie. À l’époque, ce terme désignait une grande variété de troubles spectaculaires, que la plupart des médecins qualifiaient de simulations. À partir de 1878, Charcot a étudié l’hypnotisme dans l’espoir de résoudre l’énigme de l’hystérie. Quelques médecins contemporains considéraient l’hypnotisme comme un « véritable outil de vivisection psychologique  » [4], un moyen de faire de la psychologie expérimentale, voire de guérir des névroses.

La somnambule de John Everett Millais (1871)

Au terme d’expériences d’hypnotisme réalisées sur des patientes étiquetées « hystériques », Charcot a cru avoir dégagé l’essence de l’hypnose. Il a « vu » que cet état présentait trois stades qu’il a appelés : léthargie, catalepsie, somnambulisme. Pour les discerner, il utilisait une technique pour le moins originale : « Pressez les paupières du sujet, il (elle) tombe en léthargie, reste inerte tout en manifestant une “hyperexcitabilité neuromusculaire” (le moindre contact provoque une contracture). Rouvrez-lui les yeux (ou faites résonner un gong), vous obtiendrez la catalepsie durant laquelle le sujet prend des poses qu’on lui donne et “transfère” à volonté les contractures du côté du corps où l’on applique un aimant. Frictionnez à présent le sommet du crâne, vous avez le somnambulisme durant lequel le sujet vous parle et bouge normalement. Si vous désirez obtenir l’hémisomnambulisme, pressez sur le côté droit ou gauche du crâne » [5]. Au réveil, affirmait Charcot, la personne ne se souvient de rien…

Armé de cette technique, Charcot a examiné des « cas purs » d’hystérie : des femmes de son service qui présentaient les « grandes attaques hystériques ». Il y « voyait » alors quatre moments, toujours les mêmes : la période épileptoïde (convulsions suivies d’une accalmie ou d’immobilité tonique), la période de clownisme (cris, contorsions diverses, surtout en « arc de cercle », renversé sur le dos et ne prenant appui que sur les pieds et la tête), la période des attitudes passionnelles (« poses plastiques », représentations de scènes, notamment de violence et d’érotisme), la période de délires (délires portant le plus souvent sur des événements de la vie, hallucinations, contractures) [6]. Charcot admettait évidemment l’existence de « formes frustes » (hysteria minor) et des variations dans les phases (par exemple le clownisme pouvait être une « conduite démoniaque »).

Grâce à l’hypnose, Charcot a cru démontrer le caractère psychique de paralysies, qu’il appelait « dynamiques » ou « hystériques ». Sous hypnose, il suggérait à des patients qu’un bras allait se paralyser et le bras se paralysait. Il en avait déduit que des paralysies post-traumatiques, non explicables somatiquement, résultaient d’un processus psychologique : une autosuggestion produite dans un état hypnoïde. À vrai dire, les progrès de la neurologie montreront que beaucoup de paralysies qualifiées d’hystériques par Charcot et ses élèves étaient des symptômes de lésions cérébrales non objectivables à l’époque [7].

L’hypnose : seulement un type de suggestion ?

Dans les années 1860, le docteur Auguste Liébault, après avoir lu un vieux livre sur le magnétisme, s’est mis à soigner gratuitement des patients qui acceptaient un traitement par « sommeil hypnotique ». Il obtenait l’hypnose par la fixation du regard, des injonctions à dormir et le maintien du « rapport » [8] avec le patient. Le succès thérapeutique était obtenu par la suggestion de la guérison au sortir de l’hypnose.

La réputation de ce médecin de campagne des environs de Nancy étant parvenue aux oreilles du professeur Hippolythe Bernheim, celui-ci vint juger sur place. Fort impressionné, il se mit à pratiquer la technique dans son service d’hôpital universitaire en 1882. La même année, Charcot faisait une communication à l’Académie des sciences, dans laquelle il affirmait que l’hystérie est la condition sine qua non de l’hypnose. Bernheim allait s’opposer fermement à cette conception. En 1891, il publiait un volumineux ouvrage où il écrivait que l’hypnose est simplement « un état psychique particulier susceptible d’être prolongé, qui met en activité ou exalte à des degrés divers la suggestibilité, c’est-à-dire l’aptitude à être influencé par une idée acceptée par le cerveau et à la réaliser. Les phénomènes hypnotiques ne sont donc en réalité que des phénomènes de suggestibilité » [9]. Sa conclusion de l’examen de différentes techniques et théories de l’hypnose : « Tous ces procédés se réduisent en réalité à un seul : la suggestion. Impressionner le sujet et faire pénétrer l’idée du sommeil dans son cerveau, tel est le problème  » [10]. L’hypnose n’est pas un état pathologique propre aux hystériques, elle peut être induite chez beaucoup d’individus, tout particulièrement chez ceux habitués à obéir, comme les anciens soldats et les ouvriers d’usine. Bernheim racontait que, parmi les milliers de patients qu’il avait hypnotisés, un seul avait présenté les fameux trois stades de l’hypnose : une femme qui avait passé trois ans dans le service de Charcot [11].

Séance d’hypnose, par Richard Bergh, 1887

Quelques années plus tard, Bernheim proposa d’abandonner le mot « hypnose » et de ne parler que de « suggestion » et « psychothérapie » : « Il n’y a pas d’hypnotisme, il n’y a que de la suggestion ; c’est-à-dire, il n’y a pas un état spécial, artificiel, anormal ou hystérique qu’on peut qualifier d’hypnose ; il n’y a que des phénomènes de suggestion exaltée qu’on peut produire dans le sommeil, naturel ou provoqué  » [12].

La pratique de Liébault a eu un impact décisif sur le pionnier de la psychothérapie aux Pays-Bas, Albert van Renterghem. À l’âge de 42 ans, ce médecin avait commencé à pratiquer ce qu’il appelait la « thérapie suggestive ». En 1887, il est allé voir Liébault. Dans ses mémoires, il écrit : « Mon voyage à Nancy a été mon chemin de Damas. À partir de ce moment, j’ai voulu me consacrer au traitement médical par des moyens psychiques. [...] Grâce à Liébault, j’ai appris à connaître une nouvelle arme, une arme toute simple et cependant plus efficace contre les maladies que beaucoup de médicaments : la parole !  » [13]. La même année, il fonda avec son confrère Frederik van Eeden le premier « Institut de psychothérapie » des Pays-Bas, qu’il appela également « Institut Liébault ».

Une anecdote rapportée par van Renterghem en dit long sur l’hypnotisme. Le jour de l’ouverture de l’Institut, le médecin ne parvint pas à hypnotiser le premier patient – un ouvrier souffrant de rhumatisme –, ni le deuxième. Au moment où il allait les congédier, sa belle-mère vint à passer. Il avait réussi le matin même à faire cesser son mal de tête par l’hypnose. Il demanda alors à sa belle-mère de jouer un instant le rôle d’hypnotisée. Ainsi les deux patients virent comment s’adonner au jeu hypnotique. Désormais, van Renterghem pratiqua l’hypnotisme en réunissant plusieurs patients dans un même local, à l’instar de Liébault et Bernheim. Notons que ce dernier confia à Freud « qu’il ne parvenait à ses grands succès thérapeutiques par la suggestion que dans sa clientèle d’hôpital, mais pas sur ses patients privés » [14].

Il n’est pas sans intérêt de signaler que van Renterghem pratiqua ensuite la psychanalyse, qu’il fut en 1917 le fondateur et premier président de l’Association néerlandaise de psychanalyse, puis qu’il rejeta la psychanalyse en 1924, déclarant que l’hypnose est plus efficace et beaucoup moins coûteuse.

Tel hypnotisé, tel hypnotiseur

En 1885, le Belge Joseph Delbœuf, professeur de philosophie à l’Université de Liège, vint faire des observations à la Salpêtrière. Il fut frappé par les différences entre les conduites des hypnotisés de Charcot, de Bernheim et de l’hypnotiseur belge Donato. De retour au pays, il réalisa, en présence de collègues de son université, des expériences d’hypnotisme montrant qu’on peut provoquer, chez des individus sains d’esprit, des phénomènes d’insensibilité, des paralysies, des contractures... et cela sans parler ni même faire un geste que les spectateurs puissent percevoir. Il conclut : « Moi-même, si mes études psychologiques ne me mettaient sur mes gardes, je pourrais croire que j’agis sur cette personne par la simple pensée. Mais les fameuses expériences de Cumberland 1 nous ont fait voir que la pensée se trahit involontairement dans les mouvements musculaires... On s’expliquera par là peut-être l’illusion – si illusion il y a – de ceux qui croient que les somnambules devinent la volonté de leur hypnotiseur  » [15].

Delbœuf réussit à produire les phénomènes reconnus comme « typiques » par les différents maîtres de l’hypnotisme. En 1886, il publiait dans la Revue philosophique un article fracassant, « De l’influence de l’éducation et de l’imitation dans le somnambulisme provoqué », qu’il résumait en ces termes : « Il y a une action indéniable de l’hypnotiseur sur l’hypnotisé – tel maître, tel disciple. Mais les sujets eux-mêmes, le premier en date principalement, façonnent, si je puis ainsi parler, celui qui les manie, et lui commandent, à son insu, sa méthode et ses manœuvres. De sorte que, retournant le proverbe, on pourrait dire : tel disciple, tel maître. Cette action du premier disciple sur le maître se rapporte alors, par son intermédiaire, sur les autres disciples qui adoptent ses allures, et ainsi se créent des écoles qui ont le monopole de phénomènes spéciaux » [16].

Dans le numéro suivant de la Revue philosophique, Alfred Binet essayait timidement de répliquer à Delbœuf, en assurant que « les phénomènes physiques observés à la Salpêtrière ont été décrits avec tant de soins par M. Charcot et ses élèves » (p. 532). Mais Henri Bergson, dans le même numéro, rajoutait de l’eau au moulin de Delbœuf. Le célèbre philosophe, ayant lui-même réalisé des expériences d’hypnose, concluait : « Je tiens à attirer l’attention sur ce fait qu’un sujet hypnotisé, lorsqu’il reçoit l’ordre d’exécuter un tour de force tel que la lecture de la pensée, se conduira de très bonne foi comme ferait le moins scrupuleux et le plus adroit des charlatans, qu’il mettra inconsciemment en œuvre des moyens dont nous soupçonnons à peine l’existence » (p. 531).

Delbœuf est un des premiers psychologues – si pas le premier – à comprendre que l’expérimentateur communique, sans s’en rendre compte, ses attentes au sujet, et que ses observations peuvent n’être que l’écho de sa théorie 2.

Les conditionnements du « Maître des neurologues »

À peine deux ans après la mort de Charcot, un de ses élèves préférés, Pierre Janet, expliquait les mécanismes dont l’illustre professeur avait été l’artisan et la victime [17]. Charcot avait fini par ne plus voir que quelques patientes. Parmi les quatre à cinq mille pensionnaires de la Salpêtrière, seules quelques femmes étiquetées « hystériques » avaient le privilège d’être hypnotisées par le Maître en présence du Tout-Paris : celles qui correspondaient adéquatement à la théorie. Des assistants faisaient répéter aux patientes-actrices les manifestations théâtrales apprises par imitation de patientes épileptiques. Charcot, à chaque démonstration, était renforcé à croire en sa conception du « grand hypnotisme » et de la « grande hystérie ». En termes d’aujourd’hui : le conditionnement (inconscient) était bidirectionnel, les phénomènes notés comme des faits naturels étaient des artéfacts.

Georges Guillain rapporte qu’en 1899, à l’époque de son internat à la Salpêtrière, il y avait encore quelques « hystériques » du temps de Charcot qui acceptaient, moyennant une petite rétribution, de jouer pour les étudiants le grand jeu de la crise complète d’hystérie. C’était la principale attraction qui subsistait des glorieuses Leçons sur la grande hystérie.

En 1925, lors de la célébration du centenaire de Charcot, les psychiatres de la Salpêtrière louèrent son œuvre neurologique, tandis qu’ils passaient rapidement sur la « légère défaillance » que constituaient ses travaux sur l’hypnose. Seuls les psychanalystes et des surréalistes glorifièrent cette partie de l’œuvre de Charcot, en faisant de lui le « précurseur de Freud »...

L’hypnose à la Charcot dans le cabinet de Freud

Tous les clients de Freud qui se sont allongés sur son divan ont pu contempler une lithographie reproduisant le célèbre tableau d’André Brouillet « Une leçon clinique à la Salpêtrière » (1887). Aujourd’hui on peut encore voir la lithographie accrochée au-dessus du célèbre divan au Freud Museum de Londres [18]. On peut y discerner le conditionnement réciproque de Charcot et de ses patients. L’artiste a peint le Maître présentant Blanche Whitman à une trentaine d’assistants. En face de « la reine des hystériques »,le peintre a représenté le tableau de Paul Richer, montrant exactement ce que Charcot attend de Whitman : l’arc-de-cercle antérieur (« opistotonos ») de la phase de « clownisme » de l’« hystéro-épilepsie ». Whitman amorce la posture, soutenue par Babinski. Elle est prête à être reçue dans les mains d’une infirmière et à se coucher sur une confortable civière, où elle devra s’arc-bouter comme le prévoit la théorie.

André Brouillet « Une leçon clinique à la Salpêtrière » (1887)

Freud semble n’avoir jamais compris la leçon à tirer du spectacle qu’il pouvait voir quotidiennement. Dès qu’il a expliqué à des confrères qu’absolument tous les troubles dits « psychonévrotiques » résultaient d’expériences sexuelles refoulées, il s’est vu accusé de suggérer ses attentes à ses patients [19]. Rien n’y a fait. Pas plus que Charcot, il n’a reconnu qu’il conditionnait ses patients et que ceux-ci, par leur complaisance, le renforçaient à croire sa théorie. Il a seulement fini par admettre que, le plus souvent, ces expériences avaient été imaginées et non vécues réellement.

Skinner, en décrivant son comportement d’expérimentateur, explique qu’il a mis des rats et des pigeons dans des « conditions » propices à observer leurs réactions. Il ajoute que ce sont les comportements des animaux qui ont « conditionné » les procédés qu’il a mis au point. En l’occurrence, le conditionnement – c’est-à-dire la mise en place de « conditions » – est réciproque. Skinner illustre son propos par un dessin humoristique [20]. Deux rats sont dans une boîte de Skinner. L’un dit à l’autre : « Ça alors, comme j’ai réussi à conditionner ce gars ! Chaque fois que j’appuie sur ce levier, il donne de quoi manger ». Les enseignants tentent d’influencer les élèves en agissaient sur des « conditions » de leur conduite. À leur tour, ils sont « conditionnés » par les réactions des élèves. Il n’en va pas autrement en psychothérapie. C’est inévitable. Le tout est de le savoir et d’en tenir compte.

Contrairement à ce qui est indiqué dans le n°313 de SPS, le texte de cet article est identique à celui de la revue.

Références

1 | Freud and the question of pseudoscience. Open Court, 1998, p. 115.
2 | Ellenberger. À la découverte de l’inconscient, trad. Simep, 1974, p. 78-89. Une large part de ce que nous écrivons ici sur Charcot provient de ces pages.
3 | Charcot (1893) Gesammelte Werke, vol. I, p. 21-35.
4 | Expression de Henry Beaunis (fondateur, en 1889, du Laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne) et Charles Richet (Prix Nobel de Médecine en 1913).
5 | Je reprends la description de M. Borch-Jacobsen dans La fabrique des folies, Éditions Sciences Humaines, 2013, p. 177s.
6 | Richer, Paul (1881) Études cliniques sur l’hystéro-épilepsie ou grande hystérie, Paris, Delahaye, 761 p.
7 | Pour des détails : Thornton, Elizabeth (1976) Hypnotism, hysteria and epilepsia, Heinemann Medical Books, 205 p. — Webster, Richard (1998) Le Freud inconnu. Trad., éd. Exergue, 1998, p. 97-118.
8 | « Rapport » est un terme utilisé par Mesmer pour désigner l’influence du magnétiseur sur la personne magnétisée.
9 | Hypnotisme, suggestion, psychothérapie. Paris, Octave Doin, 1891, p. 76s.
10 | Ibidem, p. 88.
11 | Ellenberger, Op. cit., p. 85.
12 | De la Suggestion (1916) rééd., Retz, 1975, p. 25.
13 | Brinkgreve C. (1979) Het eerste Nederlandse Instituut voor Psychotherapie, Vrij Nederland, Supplément du 17-2-1979, p. 20-25.
14 | Freud, S. (1925) Autoprésentation. Œuvres complètes, PUF, XVII, p. 65.
15 | De l’influence de l’éducation et de l’imitation dans le somnambulisme provoqué. Revue philosophique, 1886, 22 : 154 (souligné par Delbœuf).
16 | Ibidem, p. 149.
17 | J.-M. Charcot, son œuvre psychologique. Revue Philosophique, 1895, 39 : 569-604.
18 | https://www.freud.org.uk/photo-library/house-couch-study/
19 | Pour des détails, voir p. ex. in C. Meyer (ed) Le Livre noir de la psychanalyse (Les Arènes, 2005) : M. Borch-Jacobsen, La querelle de la suggestion (p. 381-389) – J. Van Rillaer, Le conditionnement freudien (p. 390-399).
20 | On trouve plusieurs versions en tapant dans Google images : « I got this guy conditionned ».

1 Le prestidigitateur anglais Stuart Cumberland (1857-1922) animait des spectacles au cours desquels il trouvait des objets qu’on avait cachés et devinait des pensées de personnes dont il tenait la main. Il se fondait sur de minuscules mouvements inconscients des participants. Il était par ailleurs un adversaire du spiritisme.

2 2 En 1904, le psychologue allemand Oskar Pfunst (Université de Berlin) démontra qu’un expérimentateur peut, sans s’en rendre compte, communiquer ses attentes à un animal, en l’occurrence un cheval. Cf. L’effet Clever Hans et la « Communication facilitée ».

Publié dans le n° 313 de la revue


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L' auteur

Jacques Van Rillaer

Professeur émérite de psychologie à l’université de Louvain (Louvain-la-Neuve) et à l’université Saint-Louis (...)

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